CSO

Dimanche dernier, Elliot engageait Montmurat pour la 1ère fois en CSO Club 3. Après 2 refus dûs essentiellement au manque de galop de Montmurat, les deux ont très bien terminé leur parcours avec 11 points de pénalités.

Ils ont gagné le concours devant deux éliminations. C'était seulement la 2e fois qu'Elliot enchainait un parcours avec Montmurat, son résultat est donc remarquable. Nous étions tous très fiers de cette victoire !

 

Deuxième vidéo vue d'en haut ici.

Je ne pouvais pas m'empêcher de partager cette vidéo de mon dernier saut, qui a eu lieu lors de mon cours d'obstacle du 5 février.

Câlés par des barres d'appels et réglés par des sauts successifs dans la même configuration, Delphine nous a fait sauté la hauteur maximale du porte barre en bois du manège qui est à proximatif à 1m15. Vous imaginez la sensation que l'on peut ressentir lorsque le cheval s'envole au-dessus de la barre. Cela dure 2 secondes tout au plus, mais ca semble une éternité vu de la haut et c'est très grisant.

Je vous laisse admirer la rapidité du saut dans la vidéo :

Et la qualité du saut dans sa décomposition au ralenti :

Post publié par Audrey.

 

Montmurat avait pourtant la rage de vaincre !!!

Dès la détente, Montmurat était en avant et motivé très rapidement. L'effet concours sur lui est toujours impressionnant, il se chauffe 5 fois plus vite que sur une séance d'entrainement. J'étais donc confiante pour aborder ce parcours qui s'annonçait pourtant compliqué. Il y avait beaucoup de courbes courtes, où il ne fallait pas se râter, notamment à la réception d'un vertical juste devant un oxer qu'il ne fallait pas repasser ou encore à l'abord d'un directionnel pas simple.

Je n'aurai rien vécu de tout cela, puisque toute l'histoire s'est concentrée sur le premier obstacle. Je lance Montmurat dans le bon galop dès le début, ce qui change par rapport à d'habitude. Je suis confiante à l'abord du premier. Montmurat a la rage, on le voit bien sur la photo ci-dessus. Pourtant je ne comprends rien aux secondes qui ont suivi.

J'arrive à l'abord et je compte : 1, 2, 3... mais la battue ne vient pas ! Il prend son saut je ne sais pas comment, je n'arrive donc pas à l'accompagner. L'atterrissage est bruyant et douloureux. Il me cogne la machoire avec son encolure, j'ai le goût du sang dans la bouche et je perds immédiatement l'équilibre. Je suis légèrement sonnée et n'arrive pas à me redresser, je me laisse tomber. Incompréhension totale !

Ce n'est qu'avec la vidéo (ici) et l'analyse des spectateurs que je comprends.

Pour une fois, il semble que je ne sois pas fautive. Montmurat a mal jugé sont abord, il a pris une longue râtée, impossible à suivre un saut pareil. Avec un peu de chance, j'aurai pu éviter son encolure et me redresser pour repartir mais guère mieux.

Je suis écoeurée quand je me relève et je n'ai qu'une obsession : ressauter. Je pars donc direct au paddock pour repasser deux croisillons. Et finit pour aujourd'hui !

Séance à oublier. Un peu difficile dans les jours qui suivent quand même, car j'ai la lèvre explosée, mais rien de très grave, juste une équimause.

Le peu de photos est disponible ici.

 

conclusion :

Crédits photos : pipoune & B. Bouchard

Post publié par Audrey

 

Ce parcours aurait tellement pu être parfait !!!

 

La veille, après 2h de soin, Montmurat était pionté, pions consus au fil s’il vous plait !

Le dimanche matin, après un levé très matinal pour amener Gamète sur le terrain de concours, j’ai la joie de constater que les pions sont intacts.

 

Premier vent de panique : Emmanuel amène Gamète près de Montmurat, celui-ci devient alors un peu fou, il tourne en rond dans son box à sa recherche, m’écrase presque lorsqu’il l’entend passer derrière les écuries… pouah, la peur d’avoir un cheval complètement ailleurs pour le concours. Je demande donc à Emmanuel de ne pas réitérer et d’éloigner sa jument. Dernier coup de brosse pour ôter les poussières et Magali arrive ! Trop géniale, groom officiel, elle vient tresser une magnifique natte de queue et le pion de tête à la perfection. A défaut d’emporter le concours, Monsieur Raton sera le plus beau !

 

Départ pour la reco à pied à 9h45. Magali fait tout le parcours et nous prodigue les meilleurs conseils : tous les gestes, les attitudes à avoir pour faire un parcours propre. Je suis hyper concentrée. Je retourne aux écuries pour seller, je ne parle plus, je me concentre un max. Je sangle en me refaisant le parcours dans la tête… après le 5^e obstacle «  le naturel », qu’il faut négocier en dessinant bien sa courbe et en restant bien dans sa selle, ne pas oublier de partir tout au bout de la carrière pour aborder la ligne du 6 (A&B) dans les meilleures conditions. Warning aussi sur le 9^e, l’obstacle Meuh qui m’inquiète aussi un peu. Et bien entendu, avoir un bon galop dès le premier.

 

Arrivée sur le terrain de concours, je dois attendre pour avoir accès au paddock, la club 2 n’étant pas encore terminée. Je crains de ne pas avoir assez de temps pour mettre en avant mon diesel ! Montmurat est très détendu. Tous les spectateurs sont là, la musique résonne, les chevaux sont au paddock ou en train de passer leur tour et lui est occupé à brouter ! Il aura d’ailleurs toute une mousse bien verte autour des lèvres après la détente, alors Merci Béa d’avoir sacrifié ton mouchoir usagé pour essuyer tout ça et avoir ainsi de belles photos non gâchées par une bouche d’alien !

 

Nous pouvons enfin entrer au paddock. C’est un peu le bordel, avec de jeunes cavaliers pas très respectueux des règles de sécurité et qui ne regardent pas trop où ils vont. Il y en aura même deux qui auront l’imprudence de se diriger vers le vertical de détente en même temps !! Cependant, je me concentre un maximum. Il faut surtout que Montmurat soit avec moi, bien connecté et bien en avant. Je suis surprise de constater d’ailleurs avec quelle rapidité j’obtiens cet état.  Il regardera tout au plus 2 fois Gamète qui se détend en même temps, me fera un écart pour je ne sais quelle raison, mais à part ça, vraiment rien à déplorer. En même pas ¼ d’heure, j’ai un cheval réactif, qui me donne des allongements au trot et au galop simplement avec une demande de jambes ponctuelle.

 

Delphine, the coach, entre dans le manège pour faire la détente de ses cavaliers. On commence sur un croisillon en montant et rapidement, nous passons au vertical et à l’oxer. Montmurat est immédiatement dedans, il ne se pose aucune question (et moi non  plus !), jolie impulsion, jolis sauts, total respect des barres. Il tente très légèrement de me voler mes courbes à la réception, mais je ne le laisse pas faire.

 

Une pause en attendant mon tour et un  dernier oxer juste avant l’entrée en piste. Je sors du manège et attend le passage de deux cavaliers avant de pénétrer sur la carrière. Montmurat refuse de rester devant la porte, il recule systématiquement. Puis nous entrons. Je le sens près à exploser. Il trépigne. Je vais saluer le jury avec un peu de mal pour le garder stoïque, il fait des petits bons sur place.

 

Plan du parcours (dessin très approximatif !!) : 

Je tourne direction le fond de la carrière et c’est parti ! Galop à gauche en ligne droite, courbe à gauche vers le 1^er obstacle, je vise le milieu, il passe. Le 2^e est juste devant, il tente de dévier vers la gauche, je ramène l’épaule, il passe et à partir de là il m’écoute complétement, ne dévie plus, est attentif à mes aides. Nous n’entendons plus rien, nous ne sommes plus que tous les deux.

 

Nous sommes toujours galop à gauche, grande courbe, diagonale, le 3^e en descendant. Galop à droite, je ramène l’épaule, cheval droit, on descend vers le numéro 4. Je rejoins la piste, galop à droite, j’attends, je ramène l’épaule et j’aborde le naturel à ma place.

 

J’atterris, galop à gauche et grande galopade pour se diriger vers la ligne du 6, j’aborde encore au milieu, regard loin vers le paddock. 3 foulées, oxer, je me rassois toujours trop tôt, donc atterrissage un peu porté vers l’avant, mais je ne me déstabilise pas car le 5^e arrive tout de suite en ligne brisée. Je le dirige bien, mais moins bien pour l’accompagnement, je suis le « cul dans la brouette » comme on dit !!

 

Toujours galop à gauche, grande galopade vers le bas de la carrière pour passer le 8, vertical avec les trèfles. Galop à droite, grande courbe pour rejoindre l’obstacle Meuh. Bien pour le regard, bien pour le tracé. Montmurat manque légèrement de rythme en sortie de courbe, je « grogne » pour qu’il reprenne du jus. Du coup, il me fait un saut bien au-dessus de l’oxer proposé. Comme je me rassois trop tôt, j’atterris portée vers l’avant.

 

Là, bêtement, je crois au sans faute. Il n’en reste qu’un, je n’ai pas le regard dessus, comme pour tout le reste du parcours, Montmurat part bien droit derrière. Je dois ramener l’épaule un peu violemment, il perd l’impulsion. Le 10 arrive finalement très vite. Il décale sur la gauche, déconcentration totale du cavalier, je ramène l’épaule en tirant dessus plutôt que le relancer : refus. Il freine des 4 fers (façon de parler pour Montmurat !). Rien de violent, cheval extra, vraiment 100% pour le cavalier. Je volte, reviens dessus, il passe sans souci malgré ma position qui n’est pas top à l’abord.

 

Grand sourire en voyant Delphine devant le paddock : « c’est pour ta pomme ! ». Clair ! Très déçue de rater le sans faute sur le 10^e à cause d’une déconcentration totale de ma part. Le parcours était franchement bien dessiné, bien abordé. C’est très dommage.

 

Nous restons sur le bord de piste pour regarder le tour d’Elliot. Ensuite, merci à Anna d’avoir fait le post-groom en ôtant les pions cousus pendant que je ramenais Gamète à la ferme des Noyers.

 

Merci à tous d’être venus nous supporter, en particulier :

 

-          Patricia (pour le film, qui me montre tellement mes défauts de position, que j’en ai honte),

-          Cathy (pour les photos en rafales qui m’ont permis de décortiquer le parcours),  

-          Magali (pour le piontage et la reco que j’ai suivi à la lettre jusqu’au 9^e !!!),

-          Julie et Anna (pour le déplacement exclusif pour Sieur Raton),

-          Johanna (pour les photos de « famille »),

-          ET LAST BUT NOT LEAST : Delphine (pour l’accompagnement depuis 2009, la formation du cavalier et du cheval, les préparations des deux ensemble et séparément, le déclic provoqué cette année et toute la confiance qu’elle créait en nous) .

 

Classement du concours : 9^e/13, 4 pts seulement mais un refus est toujours plus chronophage qu’une barre !

 

Crédits photo : B. Bouchard. 

Le parcours détaillé en photo est disponible dans la rubrique « Album », CSO du 02/06/2013 et la vidéo dans la rubrique Vidéo.

 Post publié par Audrey.