Pour cette première randonnée, nous intégrons une rando organisée par l'écurie de Nesles où Montmurat et Gamète résident en vacances. Durant ces 3 jours, il fera très chaud.
1er jour
Départ de Nesles pour rejoindre notre camp 6h plus tard. Pendant la première heure, Montmurat est un peu sur les nerfs, il trottine sur place, sans doute un peu surpris de partir avec d'autres chevaux en groupe sur les routes. Sur le premier galop en montée, j'ai droit à une série de ruades, coups de cul qui peine à cesser.
Afin d'éviter les batailles habituelles avec Gamète du style, où est-elle ? je préfère qu'elle soit devant alors je pile, etc. Nous nous calons derrière l'attelage qui mène la rando. Montmurat a un pas très actif, obligatoire pour suivre les boulonnais qui ont une amplitude bien supérieure aux chevaux ou poneys qui les suivent. En restant un bon moment à l'avant, j'évite le pas lent des poneys qui les obligent à trotter toutes les 5 min pour rattraper la tête. Montmurat est surprenant, il suit parfaitement au pas, rênes longues et à aucun moment de la rando, il ne m'a été nécessaire de le faire avancer.
Pour le déjeuner, nous nous arrêtons au bord d'une petite rivière, tous les chevaux sont mis à l'attache. Montmurat peu habitué à cette situation se montre particulièrement ennuyeux avec les copains, qu'il pousse pour se réserver un bon espace à l'ombre. Après 20 bonnes minutes de bêtises (je botte, je mors, je tire la corde, je gratte...), il finit par se détendre et se reposer.
Pour l'après-midi, Montmurat repart dans le calme. A l'arrivée aux écuries où nous dormirons, il prend une bonne douche bien méritée avant de rejoindre le pré avec tous les autres copains de rando.
2e jour
Plus de 37°c prévus, par conséquent, journée off où nous ne partirons qu'en fin de journée pour une balade de 3h dans les marais et jusqu'aux remparts de Montreuil sur mer.
La veille, j'avais déjà prévenu que Montmurat n'avait qu'un défaut : il tape les chevaux qui le collent un peu trop. Il s'était fait marcher sur les glômes arrières, cela me paraissait dangereux. Nous faisons un galop sur le chemin du retour et paf ! il tape le cheval qui était sur sa droite. Sauf, que c'est sa cavalière qui prend le coup dans le mollet. Dominique nous "punit" en me demandant de passer complètement devant pour mener le groupe. Devant l'attelage, il ne pourra ainsi taper personne... Nous commençons par reprendre le galop à côté d'un troupeau de veaux apeurés par les chevaux et l'attelage. Montmurat, peu rassuré, me fait un demi tour sur place devant les veaux. Je reprends le galop sur l'herbe, devant un passage en terre, il me fait un pilé ! Nous repartons, nous manquons de tomber quand il trébuche dans un trou ! Ce terrain n'était vraiment pas adapté à un bon galop avec ces trous partout ! L'attelage étant désormais assez loin, nous repartons au trot puis repassons au pas avant l'arrivée d'une route. Nous ne sommes que tous les deux, mais Montmurat a confiance. Il est calme, nous continuons à avancer sans souci. Nous finirons cette journée seuls devant.
Montmurat me montre ainsi qu'il serait tout à fait capable d'être un bon cheval de tête. Il se montre courageux et volontaire.
3e jour
Grosse matinée à travers champs pour rejoindre la mer. Il fait très chaud. Montmurat est pourtant toujours aussi courageux. Le fait d'être mené par un attelage nous oblige à des chemins larges, donc en plein soleil, ainsi qu'à des détours. Nous prenons du retard et n'arrivons pas, comme initialement prévu, sur la plage pour le déjeuner.
Après le déjeuner, quand nous arrivons enfin au bord de la rivière pour abreuver les chevaux, ils vident seaux sur seaux. Nous rejoignons enfin la plage. Rapidement, nous dessellons et passons les maillots de bain. Nous ne sommes que quatre à aller nous baigner avec les chevaux. Je ne suis pas peu fière de tenir à cru sur la plage malgré les quelques écarts de Montmurat quand je le pousse dans les vagues. Montmurat accepte de s'enfoncer jusqu'au ventre, mais pas plus. Pas le temps de retenter plusieurs fois la baignade, il faut déjà reprendre la route. Il n'avait pas hésité une seule seconde lors de la traversée de la bâche précédant la mer, mais celle-ci n'était pas assez profonde pour qu'il perde pied. En revanche, l'immensité de la mer et les vagues l'ont rebuté à pousser plus loin. Pour une première fois, c'est pas mal tout de même. Montmurat, toujours aussi calme, ne bouge pas en attendant que je le resselle et que je m'habille.
La dernière route jusqu'à Nesles est un peu longue, beaucoup de macadam à cause du passage de l'attelage. Montmurat et moi restons en retrait sur l'arrière, un peu fatigués et aussi peu motivés l'un l'autre. De retour à l'écurie, grande douche savonneuse avant de relâcher la bête pour un repos bien mérité !
Les photos sont disponibles ici.
Crédits photo : audrey
Post publié par Audrey